The Myth of Acherontia
The myth of Acherontia
In English
The moth, Acherontia lives off honey which she steals from hives – entering without danger by lulling the bees to sleep with a soporific scent of nightshade, honey and beeswax. Three thousand years ago, Acherontia slept by day in the tomb of a pharaoh, sharing the crypt with an enigmatic figure, Tekenu whose role was to guide the dead towards eternity. It was spring. Along the banks of the Nile, the heat was beginning to rise, the waters retreat, the flowers wilt and the bees die. At sunrise, Acherontia returns famished to the tomb. Seeing the emaciated moth, Tekenu advises her to emigrate to the place beyond. Acherontia sets off at once, following the Nile north - towards the pastoral paradises of Europe. But as she passes over Giza, the sun’s reflection on the Sphinx below brands her wings with an image so that Acherontiae may never forget their origins.
Over the Mediterranean, the Sirocco wind drives her eastward and Acherontia finally finds land at the mouth of the Rhône where she traces the river upstream. At the point where the river emerges from Lac Léman, she comes to rest at Plonjon, a village built on stilts over the water. On the shore, surrounded by meadow flowers, the villagers keep hives. Acherontia feasts on the honey, becoming fat, healthy and founding a community with other Acherontiae that had made the same journey. In the summer they lay their eggs on the lush leaves and their caterpillars thrive. With the cool of autumn, the caterpillars burrow underground as their skins turn to hide. But the winters of Lac Léman are not like those of the Nile. Above ground, Acherontia perishes from cold and the following spring the next generation of Acherontiae never emerge from their winter metamorphosis in the frozen earth.
En Français
Madame Achérontia, un papillon de nuit, se nourrit de miel qu'elle vole aux ruches - entrant sans danger en assoupissant les abeilles grâce à un parfum soporifique de morelle, de miel et de cire d'abeille. Il y a trois mille ans, Achérontia passait le jour dans la tombe d'un pharaon, partageant la crypte avec une figure énigmatique, Tekenu, un passeur d’âmes. Le printemps s’installait. Le long des rives du Nil, la chaleur commençait à monter, les eaux se retiraient, les fleurs flétrissaient et les abeilles mourraient. Chaque aube, Achérontia rentrait affamée au tombeau. Voyant le papillon dépérir, Tekenu lui conseilla d'émigrer vers l'au-delà. Achérontia partit aussitôt, en suivant le Nil vers le nord, en direction des paradis pastoraux de l'Europe. Mais en passant au-dessus de Gizeh, le reflet du soleil sur le Sphinx brûla une marque sur ses ailes, afin que Achérontiae n'oublie jamais ses origines.
Au-dessus de la Méditerranée, le vent du Sirocco la poussa à l'est et Achérontia parvint à l'embouchure du Rhône. De là elle remonta le fleuve jusqu'au lac Léman et se reposa au village de Plonjon, bâti sur pilotis au-dessus de l'eau. Sur ce rivage, riche de près fleuris, les villageois élevaient des abeilles. Achérontia se délecta du miel, devenant grasse et saine. En compagnie d'autres Achérontiae qui avaient fait le même voyage, il établit une communauté. À l'été, ils pondirent leurs œufs sur les feuilles luxuriantes où leurs chenilles s’épanouirent. Avec la fraîcheur de l'automne, les chenilles s'enfouirent sous terre, alors leur peau se transforma en un cuir dur. Mais les hivers rudes du Lac ne sont pas ceux du Nil. Au-dessus du sol, Achérontia pérît de froid et au printemps suivant, la prochaine génération d'Achérontiae ne sortit jamais de sa métamorphose hivernale sous la terre gelée.